Jack Torrance dans le film Shining

Je suis un peu ce que mon cousin psychologue pourrait appeler une maniaque. Avec moi, l’idée la plus simple peut vite dégénérer en une force capable de m’enlever le sommeil ou de s’introduire jusque dans mes rêves. Ces passions ( obsessions) se déclarent assez soudainement et sautent d’un sujet à l’autre. Comme cette fois, ou j’ai décidé de regarder tous les films de Jenifer Aniston (ce à quoi je n’ai toujours pas renoncé). Mais ce n’est pas vraiment le sujet de cet article. Juste une introduction plutôt longue pour raconter comment récemment, je me suis mise dans la tête de lire toutes les oeuvres du fameux Stephen King.

Dire que Stephen King est prolifique est encore un euphémisme. On parle d’un homme dans la bibliographie duquel figurent plus de 60 romans dont certains publiés sous le pseudonyme de Richard Bachman, et une quantité étonnante de nouvelles et d’essais. Un auteur qui est un peu comme une rock star dans son milieu. Il est presqu’impossible de passer à côté de la popularité de Stephen King, surtout quand comme moi on est fan de films d’horreur (Je l’assume). Impossible d’ignorer Carrie, Ça ou Shining.

Comment ça a commencé

Une scène dans Salem’s Lot
Credit photo: darknessofsalem’slot

Donc j’étais déjà assez curieuse depuis longtemps sans jamais me lancer quand je suis tombée sur l’un de ses tout dernier romans: L’Outsider, publié en mai 2018. Un roman brutal, effrayant, débutant avec le meurtre abject, précédé de viol d’un petit garçon de 11 ans. Tout accuse le coach de baseball local Terry Maitland, lequel clame avec force son innocence. Assez vite quoiqu’un peu trop tard, le detective Ralph Anderson en charge de l’affaire se voit forcé d’accepter que finalement, l’histoire est bien plus compliquée que ce qu’il semblait à première vue.

Aussi intéressant que fut ce roman, j’étais loin d’avoir eu le coup de foudre auquel je m’attendais. Alors j’ai décidé de revenir à la base, abordant l’immense oeuvre de Stephen King dans l’ordre chronologique. D’abord Carrie, puis Salem, ensuite Shining…Et il s’est avérée qu’on pouvait rapidement se laisser embarquer par l’univers de Stephen King, aussi macabre qu’il puisse être. Mon intérêt pour chaque histoire ne faisait que s’accroître. Les heures libres entre et après les cours ne suffisant plus, j’ai commencé à trainer ses livres partout avec moi dans le secret de mes écouteurs ou l’audio à plein volume alors que je cuisine ( assez médiocrement) ou autre. Ma curiosité alla aussi vers l’homme derriere l’oeuvre que je découvrais et j’ai commencé à lire autant d’articles que je pouvais sur la vie de l’auteur. Et ainsi, j’ai beaucoup appris pendant ma période Stephen King et un peu compris ce qui faisait de cet homme une telle célébrité.

Une bien belle success story

Stephen King

Né en 1947, Stephen King a grandi entouré de livres, sa mere encourageant chez lui cette passion. Il avait aussi une imagination vive, assez enfiévrée pour lui faire imaginer des montres et des horreurs qui l’attiraient autant qu’ils l’ effrayaient. Un peu comme pour exorciser ses demons intérieurs, il a commencé à écrire, surtout des nouvelles qu’il vendait pour un peu d’argent. Il a fait des etudes en littérature. Au cours de cette période, ses textes sont plusieurs fois rejetés. Et plus tard, malheureusement, meme muni de son diplôme, il ne put trouver un poste d’enseignant. Incapable de trouver un travail lui permettant de joindre les deux bouts, King sombrait peu à peu dans la depression. C’est lors qu’il écrivit le premier jet de Carrie. Comme il arrive souvent avec beaucoup d’écrivains, il n’en fut pas satisfait et le jeta à la poubelle où sa femme Tabitha King. le trouva le lendemain. L’ayant lu, elle l’encouragea à continuer. Ce qu’il fit. Carrie fut publié en 2 ans après, en 1973 et amorça le succès de Stephen King qui se confirma quelques années plus tard avec Shining,l’enfant lumière.

Quelles histoires!

Des millions d’exemplaires vendus, de nombreuses adaptations cinématographiques de ses livres, pour un auteur assez controversé comme l’est Stephen King, il doit y avoir quelque part, quelque chose qui fonctionne. L’explication se trouve dans ses histoires, l’imagination qui les carbure mais aussi la façon dont elles sont racontées. En lisant Stephen King, on ne peut s’empêcher de penser à la reaction qu’on obtiendrait dans une vraie assemblée d’ “intellectuels” en citant l’un de ses romans comme son préféré. On ne manquerait pas de se faire reprocher son manque de goût ou de se voir répondre qu’il ne s’agit pas là de veritable littérature. Mais alors que beaucoup peuvent trouver à en redire sur son style, personne ne peut nier les talents de conteur de Stephen King ni sa capacité à inventer des personnages dont le lecteur arrive à se sentir proche. Son inspiration venant de sources diverses, les oeuvres de Stephen King abordent des thèmes aussi variées que la violence en milieu scolaire, les monstres ou la schizophrénie. Il a aussi touché à de nombreux genres, de l’horreur à la fiction post-apocalyptique. La caractéristique commune: des histoires surprenantes, capables de vous donner la chair de poule, de garder scotchée votre attention tout en faisant tourner votre imagination à plein régime.

Venez lire avec moi

Viens jouer avec nous…

Mais l’univers de Stephen King peut-être dur, rempli de meurtres, de sang et de toutes les horreurs qu’un esprit humain puisse imaginer alors au bout d’un moment bien sûr, il faut en sortir pour respirer un peu et retrouver foi en l’homme, pourquoi pas avec un roman feel good un peu fleur bleue de Marc Lévy (que j’aime beaucoup). Alors que ma période Stephen King a pris fin il y a peu, je ne doute pas qu’il suffira d’une impulsion pour que j’y replonge. Et quand je reprendrai mon défi, j’espère bien avoir de la compagnie. Alors je vous invite à vous trouver un coin solitaire, à éteindre toutes les lumières, à part bien sûr votre lampe frontale. Prenez un bon roman ou un recueil de nouvelles de Stephen King et lance-vous! Promenez vous au côté d’un petit garçon qui prédit l’avenir dans les couloirs déserts d’un hôtel d’hiver où d’étranges événements se produisent ou imaginez que vous soyez parmi les 2% restants de la population mondiale après une étrange infection. Bref, laissez Stephen King vous raconter une histoire avant de dormir et avec un peu de chance vous ne vous sentirez plus jamais seul dans votre chambre et vous aurez des cauchemars bien plus épicés.

Magdalée Brunache

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8 responses to “Ma période Stephen King”

  1. Tu sais que je t’accompagne dans tout tes voyages surtout si cela me conduit dans ce genre d’univer

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    1. Yayyy! Ma partenaire de crime

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  2. coucou bravo pour cet article très bien écrit !! … moi j’ai eu une période Agatha Christie après avoir lu “10 petits nègres”… je n’ai jamais lu Stephen King mais j’ai vu “Carrie”, “Les évadés” “ça” … c’est plus captivant qu’effrayant

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    1. Merci. Haha, j’ai aussi eu ma période Agatha Christie. Je pense que tu devrais lire Stephen King. Je n’ai pas encore regardé “Les évadés” mais je vais y penser

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  3. Super article ! J’aime beaucoup l’univers de Stephen King, je l’ai surtout découvert jeune grâce à ses adaptations cinématographiques que j’ai adorées. J’ai lu son livre quasi “autobiographique” de conseils d’écriture et ce que je retiens de ce génie, outre sa créativité débordante et sa capacité à nous entraîner dans son univers, c’est sa dévotion. C’est un acharné de travail, qui n’a pas cessé un seul jour d’écrire. Là très prochainement je vais lire Le Fléau.

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    1. C’est vrai, il y a beaucoup à retenir de l’histoire de Stephen King et de sa persévérance pour vivre de sa passion. Merci d’avoir lu mon article et bonne lecture! Le Fléau est un roman assez long mais il en vaut la peine. L’histoire réserve bien des surprises et les personnages m’ont beaucoup touchée.

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  4. Félicitations Magda !

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